La Belgique lance le Tour 2012 ! (vidéo)

La Grande Boucle débute à Liège ce samedi 30 juin 2012. Cette année, le parcours s’étire sur 3.479 kilomètres, répartis en vingt étapes. Décryptage et vidéo du parcours…

Photo : BMC

Lire la carte du Tour 2012 sous l’angle des pronostics ? C’est tentant, bien sûr. Mais, surtout, c’est dangereux. Prenez le podium du dernier Giro : qui aurait osé miser le moindre cent sur ce trio sorti de nulle part, avec, en tête de gondole, le Canadien Ryder Hesjedal, puis l’Espagnol Joaquim Rodriguez, enfin notre formidable Belge Thomas De Gendt ? Personne, assurément, ne se serait risqué à un tel «jeu de dupes».

De même, n’avait-on pas affirmé que le Tour de France 2011, avec un seul chrono individuel et quatre grandes arrivées au sommet, serait réservé à un grimpeur pur et dur, genre Andy Schleck ? Cadel Evans émergea.
Et cette année, qu’en sera-t-il ? Les paris sont ouverts. A priori, il y en aura pour tout le monde au gré d’un parcours intéressant, plutôt équilibré.

Belles Filles ou… «peaux de vaches» ?

Samedi 30 juin 2012, un prologue verra le peloton s’ébrouer à travers les rues de Liège, une mise en jambes tonique qui s’achèvera sur le boulevard d’Avroy, au bout d’une ligne droite. Affaire de spécialistes ? C’est clair ! L’Allemand Tony Martin et le Suisse Fabian Cancellara paraissent au-dessus du lot.
Calquée sur le modèle de Liège-Bastogne-Liège, l’étape du lendemain cheminera au gré des provinces du Luxembourg et de Liège, offrant un profil vallonné (côtes de Cockaifagne, de Francorchamps, de Lierneux et de Barvaux, Baraque Fraiture) d’autant plus propice aux puncheurs que l’arrivée à Ougrée (Seraing) s’assimile à un véritable «casse-pattes» : rampe aux pourcentages prononcés (jusqu’à 17 %), secteur pavé, ultime faux plat.
Lundi 2 juillet, le Tour de France fera une dernière escale en Belgique, entre Visé et Tournai, où un premier sprint massif semble promis à Mark Cavendish. Les routes conduisant à Boulogne-sur-Mer (3e), Rouen (4e), Saint-Quentin (5e) et Metz (6e étape) mettront en scène un peloton impatient d’en découdre.
Dans cet ordre d’idées, la montée inédite de la Planche des Belles Filles (7e) s’érige en zone de turbulences pour les favoris : ils s’y jaugeront là où la bosse se cabre à 18, voire à 20 %. Le lieu a été surnommé par les gens du coin «notre Alpe d’Huez» : c’est dire ! Les choses sérieuses se poursuivront entre Belfort et Porrentruy, balade jurassienne accidentée, courte et intensive, où le passage du col de la Croix fera mal.

Titanesques Pyrénées !

Le parcours continuera à laisser peu de temps morts aux coureurs qui, après un premier grand contre-la-montre individuel (9e étape), enchaîneront avec le géant du Grand Colombier, classé hors catégorie (10e), la Madeleine, la Croix-de-Fer, le Mollard et la montée vers La Toussuire (11e), et une étape de transition entre Saint-Jean-de-Maurienne et Annonay-Davézieux.
Le peloton glissera ensuite jusqu’au Cap d’Agde, avant d’entamer le final des Pyrénées, avec un copieux menu comprenant le Port de Lers et le mur de Péguère (14e), l’Aubisque, le Tourmalet, l’Aspin et Peyresourde (16e) et, enfin, le col de Mente, le Port de Balès et l’enchaînement Peyresourde-Peyragudes (17e).
Le second grand contre-la-montre individuel, disputé la veille de l’arrivée à Paris, bouleversera-t-il une hiérarchie préalablement établie par les grimpeurs afin de se mettre à l’abri du retour d’un éventuel impétueux ? N’avait-on pas déjà dit ça en 2011, concernant Andy Schleck ?
Alors, des pronostics ? Non, mais un constat : débarrassé d’Alberto Contador (suspendu) et d’Andy Schleck (blessé), Cadel Evans (au centre sur notre photo) peut rêver d’une deuxième victoire sur les Champs-Élysées ! Et, pour l’aider, il pourra compter sur ses équipiers Philippe Gilbert et Thor Hushovd (à gauche et à droite sur la photo).

Plus d’infos dans notre entretien avec Rodrigo Beenkens ici

Survolez le parcours avec cette superbe vidéo (mode plein écran recommandé)