Le cycliste Chris Hoy est devenu le sportif britannique le plus couvert d’or olympique.
Construit dans le Parc olympique, d’une architecture futuriste, le vélodrome a d’abord suscité l’attention par les millions de livres qu’il a engloutis. Le budget est très largement dépassé. Peu importe. Rien n’est trop beau pour accueillir un monument de la piste : Chris Hoy.
Un vélodrome au bord de l’hystérie
Avant ces trentièmes Jeux, le pistard Britannique peut déjà s’enorgueillir de quatre titres olympiques. Mais à Londres, cet écossais pur jus veut entrer dans l’histoire. Il veut rejoindre au pinacle Sir Steve Redgrave, légende vivante de l’aviron avec cinq médailles d’or. Dans un vélodrome qui affiche sold out à chacune de ses apparitions, Hoy remporte un premier titre dans la vitesse par équipes. Il se hisse à la hauteur de Redgrave. C’est déjà un authentique exploit ! Mais mardi, en début de soirée, dans un vélodrome au bord de l’hystérie collective, le sujet de sa Gracieuse Majesté ajoute le point d’orgue à ce fabuleux palmarès. Dans la finale du keirin hommes, Chris Hoy résiste au rush final de l’allemand Levy pour décrocher sa sixième et dernière médaille olympique. Désormais, Hoy est l’homme de tous les records. Il est le sportif britannique le plus couvert d’or olympique. À sa descente de machine, il est entouré par les membres de la délégation britannique. Les embrassades se succèdent et ce n’est qu’un début.
Roi de la piste, mais d’abord homme
Sur le podium, ivre de bonheur, il ne parvient à pas à articuler une syllabe du «God Save the Queen». Schocking ? Certainement pas. Dans la tribune officielle, l’émotion est aussi présente. Le Prince Harry et Lord Sebastian Coe partagent ce moment exceptionnel. La Grande-Bretagne a encore gagné. Hoy offre une vingt-deuxième médaille d’or à son pays. Quelques instants plus tard, un homme qui porte fièrement le maillot officiel britannique s’avance vers le nouveau champion olympique. C’est Sir Steve Redgrave qui vient féliciter celui qui est désormais le Monsieur Olympique des Îles. Entre les deux hommes, l’étreinte est longue, sincère. On sent le respect mutuel entre les deux hommes. Un passage de témoin, l’instant est solennel. King Chris pleure encore, roi de la piste… mais d’abord un homme comme les autres.
À demain.
Pierre ROBERT
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