«Goliath» : deux questions à Pierre Niney
Le film «Goliath» avec Pierre Niney est diffusé ce lundi soir sur La Une.
Militante, France (Emmanuelle Bercot) se bat contre la Tretrazine, un pesticide responsable du cancer de son mari. L’avocat Patrick Fameau (Gilles Lellouche) affronte le groupe Phytosanis, dont le cynisme a mené une agricultrice au suicide. Face à eux, Mathias Rozen (Pierre Niney), puissant lobbyiste sans foi ni loi. Le film de Frédéric Tellier s’inspire de l’affaire Monsanto et son herbicide à base de glyphosate.
Pourquoi avoir eu envie de camper le lobbyiste ?
Je trouvais les coulisses de ce métier passionnantes et très actuelles. La porosité entre les institutions d’État et ces multinationales est terrifiante. Et bien sûr pour l’enjeu humain… Incarner un homme qui vante les mérites de produits considérés comme cancérigènes et parvenir à être, à côté de cela, un bon père de famille, un mari aimant et un ami fidèle, ça m’intéressait beaucoup. Ces hommes existent. Sont-ils
cyniques ? Ou convaincus par ce qu’ils font ? La réponse est souvent entre les deux.
Le film est-il tel que vous l’avez imaginé ?
Il est encore plus fort. L’incarnation d’Emmanuelle Bercot rend palpable cette frustration des victimes quotidiennes des pesticides. Et Gilles Lellouche rend humain et réel cet avocat un peu foutraque mais valeureux, indigné et passionné. Ils portent l’espoir du film. J’espère que «Goliath» accélérera une transition vitale que ma génération attend impatiemment…
Cet article est paru dans le Télépro du 9 mai 2024.
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