[Francofolies J -6] Le mystère des backstages des Francos…

[Francofolies J -6] Le mystère des backstages des Francos...
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Aujourd’hui, notre chroniqueur Hugues-Pierre Lesuisse vous fait pénétrer derrière la scène spadoise !

Au-delà des décors, une fourmilière grouille pour le succès du show. Le spectateur se doute-t-il de tout se qui se trame derrière les grandes voiles qui délimitent la scène ?

Dans les coulisses, une foule de professionnels veillent à ce que tout soit en ordre avant, pendant et après la représentation. Pour des raisons évidentes de sécurité, cet espace est strictement réservé aux artistes, leur management et surtout aux travailleurs de l’ombre.

Dans les coulisses

De part et d’autre de la scène, d’immenses bâches présentent les sponsors. Mais, en plus, elles cachent notamment cette zone hyper sécurisée que l’on appelle les backstages (de l’anglais “back”, arrière et “stage”, scène).

C’est là que sont disposées les loges des artistes. Ces loges sont aménagées dans des containers. Dans le cas du backstage de la Scène Pierre Rapsat, ils sont empilés sur deux niveaux.

Leur aspect extérieur est austère. Mais, protégé par d’épaisses cloisons, l’intérieur est aménagé avec le confort nécessaire à la préparation des artistes avant de se jeter dans l’arène.

En attendant leur tour, ils se retrouvent dans la plus stricte intimité. Par définition, les loges sont des lieux privés où le minimum possible de personnes sont habilitées à pénétrer. N’est-il pas normal qu’il faille un minimum de préparation avant d’affronter des milliers de spectateurs qui attendent le meilleur ?

Même les journalistes y sont rares !

Pour pour passer les contrôles, il faut disposer des accès requis. Vu les enjeux, les gardiens de sécurité sont intransigeants. Toujours sympathiques, mais fermes !

Nombreux sont ceux qui rêvent se faufiler là-bas, comme une petite souris pour pouvoir apercevoir leur idole ou simplement pour savoir “comment” sont les vedettes lorsqu’ils sont en dehors de la représentation. Vous verrez parfois tel ou tel, détendu sous un parasol en train de bavarder avec son entourage en sirotant un café ou une bière.

Cela arrive, mais c’est plus rare, qu’un artiste réponde à un journaliste qui a reçu un accès temporaire au backstage. Ce cas de figure est très peu fréquent, simplement parce que l’interview augmente la pression sur l’artiste qui en subit déjà un maximum de par l’attente.

En général, la rencontre avec les médias se déroule lors d’une conférence de presse. Mais, certains journalistes obtiennent un rendez-vous après le concert, lorsque les choses se sont bien passées et que le stress peut diminuer.

Dès qu’une star est dans les parages, de manière palpable, la tension monte. On se regarde en chiens de faïence parce que tout le monde souhaite que tout se passe pour le mieux…

Comme un quartier dans le Village

Si le paroxysme de la sécurité se trouve sur la place de l’Hôtel de Ville, il en va tout autrement côté Parc de 7 Heures. Les espaces y sont nettement plus vastes.

Le Village francofou peut contenir également beaucoup plus de monde. Dans le cadre d’un festival, de nombreux artistes sont à l’affiche. Cela impose donc un grand nombre de loges.

Celles-ci sont disposées en enfilade de part et d’autre du promenoir, depuis la scène Proximus, pratiquement jusqu’à hauteur de la deuxième scène du parc. De par le grand nombre de personnes présentes sous les grands arbres de la Promenade de 7 Heures, les artistes peuvent se rencontrer les uns les autres.

Dans le cadre d’un festival, les têtes d’affiche du Village francofou relativisent leur “importance” de par la présence des autres têtes d’affiche. Bien que l’intimité des artistes reste prépondérante, tout le monde s’y sent beaucoup plus cool.

Une ambiance particulière

On y assiste parfois à des gags. Jali qui trépigne d’impatience pour essayer le Segway de Charles Gardier, l’un des deux Directeurs du festival. Ou encore, les Gauff’ qui font une petite pétanque en attendant leur tour. Selah Sue, programmée sur la Scène Pierre Rapsat, qui vient saluer les membres d’AKS, son ancien groupe. Elle ira jusqu’à chanter un morceau avec eux durant leur concert.

En 21 éditions, il y a des dizaines d’anecdotes à raconter… Mais, ce qui me fait toujours beaucoup rire, c’est que, l’arrière de la scène Proximus surplombe le parcours de minigolf. Alors que, d’un côté, il y a des milliers de festivaliers qui sont chauds pour s’éclater sur du rock, de l’autre côté des barrières, il y en a qui puttent leur balle avec leur club de location en cherchant à combler leur handicap. Un contraste étonnant et francofou.

Hugues Pierre Lesuisse

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