Organisé pour la première fois en 1994, le festival spadois doit tout à quelques passionnés de chanson française.
La Rochelle, Montréal et Spa… Trois villes ambassadrices de la chanson française qui font rayonner les artistes francophones de part et d’autre de l’océan.
En 1985, feu Jean-Louis Foulquier fonde un festival au port Atlantique de La Rochelle pour promouvoir les artistes français. Trois ans plus tard, les Québécois emboîtent le pas.
Et c’est en 1994 que les Belges fondent leur première édition.
Quand deux hommes de radio se rencontrent…
L’origine de cet essaimage spadois prend sa source dans les relations très amicales qu’entretiennent Jean-Louis Foulquier et Pierre Collard-Bovy.
Les compères sont tous deux journalistes de radio, spécialisés dans la chanson française, le premier avec «Pollen» sur France Inter ; le second avec «Franco-sphère» sur lesondes de la RTBF.
Pour assumer le pari un peu fou d’importer le concept en Belgique, Pierre Collard-Bovy se tourne vers Pierre Rapsat. Le tellement regretté Verviétois se connecte rapidement au tandem Charles Gardier-Jean Steffens qui organisait déjà pas mal de concerts dans l’arrondissement verviétois.
Charles Gardier, alors administrateur de l’Office du Tourisme rêvait de faire renaître le Festival International de la Chanson Française de Spa, disparu depuis 1984. La boucle était bouclée…
Ce que les Francos doivent à Pierre Rapsat
Pour l’avoir côtoyé régulièrement et interviewé à plusieurs reprises, je conserve le souvenir d’un homme humble et, bien sûr, d’un artiste avec un talent immense.
Pierre Rapsat est le maillon artistique qui a permis de lancer le festival, et il a toujours été actif dans l’organisation. Lors des éditions 1996 et 1999, il a ravi ses fans sur la scène de la place de l’Hôtel de Ville lors de deux concerts mémorables.
Dorénavant, la plus grande scène porte son nom, en mémoire de l’un des Pères fondateurs des Francofolies de Spa. Ce n’est pas un secret, Jean Steffens, co-directeur, prépare une nouvelle filiation en Afrique…
Alors, bientôt des Francofolies à Kinshasa ?
Hugues-Pierre Lesuisse
Photos : HP Lesuisse et Francofolies
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