Formule 1, GT, rallye… sans quitter son baquet !
Notre pilote Pierre-Yves Rosoux travaille à la conception de simulateurs de conduite hyper-réalistes. Il vous explique les sensations ressenties.
Sans doute savez-vous que les pilotes d’avions ou de Formule 1 s’entrainent (aussi) sur des simulateurs. Cela leur permet de gagner du temps et, pour leur écurie, de réaliser des économies car les vraies véhicules coûtent cher à l’heure d’utilisation et ne sont pas toujours exploitables à tout moment. Les simulateurs d’avions et d’hélicoptères pros sont si performants (j’ai eu la chance d’en essayer à plusieurs reprises) qu’il est interdit de voler dans les six heures suivant un entraînement tant l’oreille interne du pilote est «bouleversée»…
Entouré de trois écrans, en immersion totale
À quoi bon vous faire rêver, me direz-vous, vous n’êtes pas pilote de F1 et il est dès lors impossible de goûter à ces technologies de pointe… Peut-être plus maintenant ! La société française Ellip6 fabrique des simulateurs hyper pointus qui donne des sensations proches de la réalité. Construites sur une plate-forme, qui est elle même fixée sur six axes, ces machines reproduisent les accélérations, les freinages, les vibrations, les bosses… L’utilisateur est assis dans un vrai siège baquet, entouré de trois écrans, ce qui place le cerveau en situation d’immersion totale. J’ai la chance de tester ces simulateurs pour Ellip6 afin de rendre ses bolides virtuels les plus réalistes possible. Comme les vrais, il faut les mettre à l’épreuve pour effectuer les réglages et améliorer leurs performances. Je vous assure que je transpire quasiment autant au volant d’un «simu» que dans une vraie voiture de course !
De vrais bolides criblés de capteurs
Pour programmer ces machines, de nombreux capteurs sont placés dans de vraies voitures qui vont récolter les sensations à l’intérieur de l’habitacle et les réactions du véhicule. Grâce à une technologie de pointes, ces données sont ensuite reproduite dans le bolide virtuel, d’où l’exactitude des impressions ressenties dans le baquet. Ces simulateurs sont à ce point réalistes qu’ils pourraient être utilisés pour «coacher» des pilotes débutants, leur apprendre les bonnes trajectoires et, surtouts les bonnes techniques de conduite : le simulateur, dans sa version pro, ne pardonne aucune erreur ! Et pourquoi pas les utiliser pour la sécurité routière, avec un programme spécifique qui simulerait des situations d’urgence et permettrait de corriger les mauvaises réactions du conducteur. Ou encore reproduire une route enneigée sur laquelle on simulerait des freinages comparatifs entre pneus hiver et conventionnels.
Ressentir le réel au coeur du virtuel
Il est possible d’essayer ces engins virtuels en version «client», plus douce. La plupart des centres de simulation sont situés en France et à Bruxelles. Prenez sans danger le volant d’une F1, mais je suis est prêt à parier que vous fermerez les yeux lors de votre première sortie de route, tant les sensations du réel dans ces univers virtuels sont étonnantes.
Tentez-le et bonne route… virtuelle !
Pierre-Yves Rosoux.
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