Ce samedi 14 mai, la Belge sera la première à chanter lors de la finale du Concours Eurovision. Laura Tesoro devra chauffer le public pour qu’il accroche au show, et peut-être y perdre des plumes ?
C’est donc fait : la Belgique accède pour la 2e année consécutive à la finale de l’Eurovision. Laura Tesoro et son titre «What’s the pressure» poursuivent la compétition. Depuis ce vendredi matin, on connait l’ordre de passage de notre pays, lors de la finale, samedi. Ce sera la toute première chanson, sur le coup de 21h15. Bonne ou mauvaise pioche, les avis divergent…
En France, le débat fait rage. L’ordre de passage semble avoir de l’importance sur le résultat final. «Cette première position, ce n’est pas une très bonne nouvelle, mais ce n’est pas catastrophique. Ne tremblez pas en Belgique !», explique Fabien Randanne du quotidien français 20 Minutes. «Ouvrir le show, ce n’est jamais facile. Quand il y a 26 chansons qui se succèdent, il faut marquer les esprits. Mais on a vu l’an dernier qu’Israël avait chanté en 3e position, et ça ne l’a pas empêché d’être dans le top 10. Tant que la chanson est bonne et qu’elle est marquante, il ne devrait pas y avoir de problème».
Pour nos voisins, par contre, passer trop tôt semble être un handicap. «Nous avons rarement été gâtés par les tirages au sort et les ordres de passage», ajoute le journaliste français. «Bien sûr, si on a mal fini, c’était parce que les chansons n’étaient pas toujours bonnes et ne plaisaient pas toujours au public.»
L’an dernier, Lisa Angell avait hérité de la 2e place. «Elle aurait pu, en se présentant, sur la fin, intéresser un peu plus les téléspectateurs. Elle aurait juste gagné 2 ou 3 places de mieux.»
La légende du concours veut aussi que le candidat qui passe en deuxième position, ne gagne jamais. «Il y a un peu de superstition derrière. Et ça fait partie du folklore de l’Eurovision de faire du bruit autour de l’ordre de passage. Tout le monde veut absolument passer en seconde moitié. Mais il se trouve que les derniers gagnants récents sont passés plutôt au début du show. C’est avant tout une question de qualité de chanson vraiment. On a tendance aussi à penser qu’il y a des places plus favorables comme la fin de première partie par exemple.»
C’est le cas de la France qui récupère la 11e position cette année. «Amir passe avec un titre plus rythmé, après deux ballades. C’est plus simple pour nous que de se retrouver, comme l’Espagnole, juste après la performance du Russe», commente Fabien Randanne.
Vendredi matin, les bookmakers voyaient la Belgique dans le top 10. «Il y a 26 candidats dans cette finale, et tout le monde peut potentiellement s’y retrouver. ‘What’s the Pressure » est une chanson qui est entraînante avec un esprit feel good qui met de bonne humeur. Pour moi, c’est possible d’atteindre le top 10», conclut l’expert français.
À ce stade, les jurys de professionnels ont déjà fait leur choix. Il reste, ce samedi soir, aux téléspectateurs à élire la (meilleure) chanson européenne de l’année. Quelle pression !
Pierre Bertinchamps
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