Jamala et son titre «1944» remportent le 61e Concours Eurovision de la Chanson. La Belgique s’est très bien défendue et termine dans le top 10.
C’est la deuxième victoire de l’Ukraine. En 2004, Ruslana et son rock des Carpates offrait la première victoire au pays. Cette fois, c’est une chanson pop-ethnique au thème assez discutable sur la déportation des Tatares par Staline dans les années 40 (d’où le titre) qui rentre avec le trophée.
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Belle performance de Laura Tesoro
Le cumul des points des jurys et du télévoting donne 534 points à l’Ukraine. L’Australie termine 2e avec 511 pts, et le grand favori, le Russe, Sergey Lazarev, décroche la 3e place avec 491 points. La France est dans le top 10, à la 6e place.
La Belgique n’a pas démérité. Laura Tesoro est 10e avec 181 points. Vingt jurys ont donné des points à « What’s the Pressure », dont 12 points de l’Autriche et de l’Irlande. Au terme de la première partie de la cérémonie des votes, Laura Tesoro était à la 6e place. Le public l’a un peu moins soutenu – sans doute de par sa position dans l’ordre de passage – et ne lui a donné que 51 points au télévoting. Le nouveau système permettait de contenir le suspens jusqu’au bout. Au final Laura Tesoro aura réalisé une bonne opération et accédant à la finale, elle marque l’histoire belge de l’Eurovision. Son avenir devrait se construire… sans pression !
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Message politique
La pression, elle va par contre peser sur l’Ukraine. Le pays avait fait l’impasse en 2015, suite à l’annexion de la Crimée par la Russie. Il revient cette année et remporte le Grand-Prix, au nez et à la barbe du Russe qui trustait dans les sondages depuis des semaines.
Comme le veut le réglement, les clés de l’Eurovision sont symboliquement remises à la cheffe de la délégation ukrainienne, lors de la conférence de presse du vainqueur. Le superviseur de l’Eurovision est convaincu que les artistes, les journalistes et les fans seront en sécurité à Kiev ou ailleurs en Ukraine. Dans les faits, le pays est toujours en guerre.
On ignore aussi si la Russie fera l’impasse l’année prochaine ou si le pays de Poutine jouera la carte de l’impertinence et fera le déplacement. Quoi qu’il en soit, l’Europe a envoyé un message de paix à l’Ukraine en couronnant une chanson qui retrace le passé noir de la population pendant la Deuxième Guerre mondiale. Par contre, le titre risque de ne pas beaucoup tourner en boîte de nuit, cet été.
Pour 2017, c’est donc la RTBF qui reprend la main. Leslie Cable devra trouver un successeur à Laura Tesoro et Loïc Nottet, probablement à la rentrée. «The Voice Belgique» devrait sans doute êre le vivier de talents dans lequel la productrice ira puiser. Avec ses quelques jolis succès ces dernières années, la Belgique va-t-elle devenir un candidat qui compte da la sphère de l’Eurovision ? Nous, on est demandeur.
De notre envoyé spécial à Stockholm : Pierre Bertinchamps
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