Pour ce premier volet d’une série d’été dédiée à la musique, l’animateur du «Morning Club» de la radio «rock’n pop» de la RTBF évoque des bandes sons cultissimes.
D’abord un constat : Un faux groupe de musique ne fait pas nécessairement des fausses notes !
Il n’y a qu’à voir, ou plutôt écouter les groupes fictifs présents dans certaines séries ou films.
Une copie de Liam Gallagher d’Oasis dans «Lost»
Si je vous dis Drive Shaft, ça n’évoque peut-être rien. Mais si je demande au fan de la série «Lost» qui est en vous de puiser dans ses souvenirs, alors vous revoyez immédiatement les images de Charlie, personnage de la série.
Vous vous souvenez maintenant ? Il joue de la guitare dans ce groupe que les scénaristes de la série mettent en scène dans les premières saisons.
Un groupe fictif certes, mais le frère de Charlie qui joue également dans le band s’appelle Liam. Et il est censé être né à Manchester… Hum, ça fait furieusement penser à Oasis tout ça.
Au-delà de ces concordances de lieu et de prénom, il y a un mimétisme évident dans la position du chanteur sur scène. La même que prend Liam Gallagher (Oasis) devant son micro. Tête qui se tend vers un micro trop haut et penché vers le bas.
Et puis la voix. Cette voix qui semble enveloppée dans une forte réverbération. Mais plus que des mots, regardons «You All Everybody» :
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Kraftwerk et le Dude de «The Big Lebowski»
Un autre groupe fictif qui puise incontestablement ses racines dans une certaine réalité : Autobahn. Ne me dites pas que vous n’avez pas vu «The Big Lebowski» ?
C’est un film que les fans ont rendu culte à force de se répéter quelques-unes des répliques particulièrement bien senties du Dude (Jeff Bridges), le personnage principal. Une sorte d’anti-héros, un loser attachant.
Le groupe ne joue pas dans le film, on y voit seulement la pochette de son album. Un trio qui se veut électro, celle des années 70 et 80. Clairement un hommage au groupe allemand Kraftwerk, précurseur dans l’électro et qui avait fait un tube mondial qui s’appelait ?…Autobahn ! Étonnant, non ?
Le personnage à droite sur la pochette de ce groupe fictif n’est autre que Flea, par ailleurs bassiste d’un groupe bien réel lui, les Red Hot Chilli Peppers. CQFD.
Marty McFly est-il vraiment l’auteur de «Johnny B Goode» ?
Dans le premier volet de «Retour vers le futur», il y avait un groupe détonnant et étonnant, les Starlighters, avec à sa tête le fameux Marty McFly (Michael J. Fox).
Entre deux stress pour retourner dans son époque, 1985, Marty se retrouve à jouer «un bon vieux Rock, bien rétro» sur une scène du milieu des années 50. Sauf que pour les gens qui sont là, face à lui, cette musique est extrêmement avant-gardiste.
À cette époque-là en effet, le rock naissait tout juste. Le groupe joue donc Johnny B Goode (1958), tube de Chuck Berry, un des pionniers du rock.
Certains disent que c’est Marty, personnage de fiction qui, lors d’un voyage temporel dans le passé, aurait inspiré Chuck Berry pour ce morceau. À ne plus rien y comprendre !
Ce titre a en effet traversé le temps. Ça a été un tel tube en 1958 qu’il a été gravé sur un disque spécial en or, puis embarqué en 1977 à bord de la sonde de la NASA Voyager 1, envoyée vers «l’infini et au-delà», à la rencontre d’éventuels petits extraterrestres aux confins du système solaire…
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Eric Laforge
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