Télépro est sur le pont… en Avignon ! Coup de zoom sur quelques spectacles vus à la 66e édition du Festival de théâtre, la plus grande scène du monde !
Les Culs de plomb
(Festival 0ff Avignon 2012)
À l’heure de l’apéro on peut avoir envie de voir autre chose qu’un spectacle sur un adulte devenu autiste soudainement. Pourtant nous sommes emportés par les trois personnages qui ouvrent ce drame à suspense. Dans une scénographie totalement dépouillée, la chronologie et la géographie sont mises à mal. On est parfois dans le présent, dans l’hôpital psychiatrique, parfois dans la tête d’un personnage à une époque sans heure ni lieu. On y découvre Alex, adulte, déclaré autiste depuis deux ans, un cas trop rare sur lequel la médecine veut se pencher. Delphine, sa petite amie, s’accroche et espère sa guérison grâce à leur amour. Claire, l’assistante sociale, cherche à comprendre le mal. Alex parle d’une nouvelle planète, de chiffres et de quelqu’un qui le suit…
Une interprétation 3 étoiles
Tout comme les deux personnages féminins, le spectateur est perdu et s’accroche au texte dense et les clés n’en sont délivrées qu’aux dernières répliques. L’histoire est intrigante et attachante. Le texte explique beaucoup, ce qui est parfois dommage. Le jeu de lumières aurait pu créer plus de lieux et accompagner mieux les variations des personnages mais il prend le parti de la sobriété. Deux histoires se chevauchent : celle d’Alex et celle d’une tribu retirée au Sahara d’où est extrait un personnage exotique, chantant et jouant de la flûte. On peut rester perplexe au sortir de cette pièce, car elle oscille entre de très bons moments et d’autres plus attendus, mais on ne peut ni rester indifférent ni passer à côté de l’interprétation de David Arribe dans le rôle d’Alex.
Victoria LAURENT
«Les Culs de plomb», par la compagnie Les Piqueurs de glingues, texte et mise en scène d’Hugo Paviot, avec David Arribe, Aïni Iften, Laetitia Poulalion et Sophie Stalport.
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