Dossier Namur (2) : rencontre avec Claude Rappé
Dans le cadre de notre série de l’été «Télépro chez vous !», retour dans la province de Namur pour rencontrer cette personnalité du cru.
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Claude Rappé
«Mes 400 coups namurois !»
Né à Namur en 1953, le journaliste, écrivain, scénariste et producteur Claude Rappé y a passé de belles années. Entre découvertes culturelles et facéties mémorables. Confidences.
Entretien : Carol THILL
À quand remontent vos premiers souvenirs namurois ?
J’ai vécu à Namur jusqu’à l’âge de 5 ans. Je n’ai donc pas beaucoup d’images de ma petite enfance là-bas, sauf celle de l’école gardienne de La Plante, non loin de la célèbre écluse. Par contre, je me souviens bien de mon adolescence, car je suis revenu dans la région vers 14 ans. À l’époque, la Citadelle était moins exploitée. Il y avait encore des galeries souterraines interdites au public. Mais, en bon garnement, j’allais m’y promener, avec un copain, une lampe torche à la main !
Avez-vous vécu d’autres moments singuliers ?
Etant donné que j’avais déjà envie de faire du théâtre, je jouais des extraits de pièces de Shakespeare. Mon pote et moi aimions jouer dans les vieux murs de la Citadelle car l’écho y était idéal pour déclamer un texte ! On interprétait «Hamlet» ou encore «Roméo et Juliette» en ayant l’impression d’être à Vérone ! Les passants nous écoutaient et riaient.
Outre la Citadelle, quels étaient vos coins favoris ?
On fréquentait le «Hot Road», discothèque traversée par un grand circuit automobile. Mais nous nous sommes vite lassés du circuit pour nous intéresser aux filles ! Puis, je suis devenu cinéphile en allant voir des films trois fois par semaine. Il y avait énormément de cinémas à Namur : le Caméo, l’Eldorado, etc. Parfois, je m’y glissais discrètement lors de projections interdites aux ados, dont celle de «La Piscine» avec Alain Delon et Romy Schneider.
La culture vous a donc permis de faire les 400 coups !
En effet. Et un peu plus tard, vers 25 ans, j’ai été gagné par l’enthousiasme d’un ami : nous avons organisé la production d’un concert des Sex Pistols sur la place Saint-Aubain. Hélas, on n’avait pas pensé aux déchets laissés par la foule. Le lendemain, il a fallu engager une équipe de nettoyage !
Y a-t-il des lieux aujourd’hui disparus ou transformés que vous regrettez ?
Eh bien, au contraire, je ne regrette pas du tout le Quartier du Grognon où se trouvaient de vieilles bâtisses vides plutôt sinistres. À présent, ce quartier a été réhabilité et les anciennes «favelas» sont devenues des quartiers chaleureux où l’on trouve plein de bons petits bistrots et restaurants.
La Citadelle prend vie !
Chaque soir, à la nuit tombée, jusqu’au 26 août, la Citadelle de Namur chère à Claude Rappé se raconte au travers d’un spectacle multimédia géant, construit grâce au procédé du vidéo mapping (animations projetées sur une structure en relief). «Lueurs à la Citadelle», un show monumental en 3D, d’une durée de 20 minutes, et gratuit !
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