Dossier JO : B comme Belgique et… Borlée !

Jacques Rogge en est convaincu ! Lui-même ancien athlète, le président du CIO ne cesse de répéter que la Belgique peut ramener quatre, voire cinq médailles de Londres. Pour rappel, à Pékin, Tia Hellebaut avait décroché l’or, l’argent revenant au relais féminin du 4 x 100 mètres.

Les belges espérances

La délégation belge de cette année, la plus fournie (115 membres) depuis les Jeux d’Helsinki, en 1952, fera-t-elle dès lors mieux, comme le suggère Jacques Rogge ? Ou au contraire, ne s’agit-il là que des propos d’estrade chargés de produire un effet dynamisant sur ceux auxquels ils sont adressés ?
Kevin et Jonathan Borlée sont des candidats potentiels au podium sur 400 mètres. Leur préparation a été optimale, comme d’habitude. Mieux : associés en relais à Antoine Gillet et Jente Bouckaert, les jumeaux ont récemment remporté le titre européen sur la distance. On pourra compter sur eux.
Tout comme sur Tia Hellebaut. En dépit de ses 34 ans et de deux maternités, mais aussi d’une concurrence qui fera tout pour l’abattre, l’Anversoise, qui a été désignée porte-drapeau pour la cérémonie d’ouverture, demeure cette formidable compétitrice capable d’élever son niveau au fur et à mesure que le concours gagne en intensité. Une condition préalable : Tia Hellebaut devra franchir au moins 2 mètres si elle souhaite défendre, ou mieux : conserver son titre à la hauteur. Or, à l’heure de rédiger ces quelques lignes, son meilleur saut, elle l’a effectué à 1m96. Prudence.

Judo, kayak, aviron, équitation…

Idem concernant Kim Clijsters. L’état de dépendance auquel son corps la soumet au gré de blessures récurrentes laisse planer un sérieux doute sur sa capacité à enchaîner les matches, donc les succès. Pour sa part, Tom Boonen, qui a fait l’impasse sur le Tour de France pour mieux appréhender l’épreuve cycliste sur route de Londres, est capable de tout. Pour peu, naturellement, qu’il ait gardé ses jambes des classiques printanières.
Délocalisés sur la côte sud de l’Angleterre, les concours de voile permettront-ils à Evi Van Acker de confirmer son leadership en classe Laser Radial ? Les ambitions que nourrit la Gantoise semblent en tout cas légitimes. On peut également croire aux chances des judokates Charline Van Snick (- 48 kilos) et Ilse Heylen (- 52 kilos), à celles de Karin Donckers (concours complet d’équitation), de Philippe Le Jeune (champion du monde de saut d’obstacles), du duo Olivier Cauwenbergh-Laurens Pannecoucke (kayak, K2-1.000 mètres), du Brugeois Tim Maeyens (aviron), du nageur ostendais Brian Ryckeman (10 kilomètres, eau libre), du judoka Dirk Van Tichelt, qui prétend valoir mieux que sa cinquième place à Pékin (- 73 kilos) et, surtout, du décathlonien Hans Van Alphen (dépossédé le 24 juin de la meilleure performance mondiale dans la discipline par le prodige américain Ashton Eaton).
Mais tant pour les unes que pour les autres, la route tiendra davantage du chemin escarpé que du boulevard. Allez ! On croise les doigts…

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