Dossier Hainaut : tout feu, tout flammes…
Dans le cadre de notre série de l’été « Télépro chez vous ! », (re)découvrez les traditions et folklores hennuyers.
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La Wallonie, terre de croyances et de sorcières… Leurs traces furent retrouvées par les historiens à travers les grands procès. Il en fut ainsi des chorchîles d’Ellezelles, en Hainaut (notre photo). C’est la quarantième fois, cette année, que le Sabbat y vole haut ! En même temps que les Feux de la Saint-Jean.
Le culte du feu, associé au solstice d’été (la nuit la plus courte, en général le 21 juin), est célébré de tout temps et presque en tout lieu. Des feux de joie, allumés en peu partout, symbolisaient la reconnaissance des villageois pour les bienfaits prodigués par le Soleil. Ils avaient aussi pour fonction de mettre en fuite démons et être malfaisants. En Wallonie, Chièvres et Mons rétablirent la tradition qui s’était perdue. À Mons, les Feux de la Saint-Jean ont 30 ans !
Du vendredi 29 au samedi 30 juin, place Nervienne à Mons.
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Les sorcières au bûcher !
Cette année, les Feux de la Saint-Jean coïncident avec le moment où à Ellezelles, dans le Pays des Collines, des diableries prennent vie. C’est que toute la commune commémore la condamnation au bûcher de Quintine de le Glisserie et de quatre autres femmes, mises à mort, en 1610, pour sorcellerie. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le Hainaut, ancien comté des Pays-Bas espagnols, est lui aussi en proie à l’Inquisition. Plus de deux cents personnes y auraient été exécutées à cette époque, parfois sur simple dénonciation. Des femmes essentiellement…
En 1972, un habitant d’Ellezelles, passionné de folklore et soucieux de préserver un patrimoine légendaire, met en place le premier Sabbat des Sorcières en se basant sur un fait réel. Pour sa quarantième session, un marché médiéval est prévu, ainsi que des animations inédites et ensorcelantes, et un nouveau spectacle dans la tradition fantastique…
Le samedi 30 juin, rue Saint-Mortier, dès 15h30 à Ellezelles.
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L’arbre à loques
Certaines croyances persistent ! À Stambruges (près de Beloeil), la chapelle Notre-Dame aux Puits (ou Chapelle d’Arcompuch, l’arbre au puits en picard) est toute proche d’un arbre à loques, toujours fréquenté aujourd’hui (notre photo). Il est couvert de morceaux de vêtements, fixés là pour obtenir la guérison d’une maladie. Un peu à la manière des arbres à clous dispersés en Wallonie. Superstition, quand tu nous tiens !
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