Dossier Bxl-Brabant wallon (2) : rencontre avec Marc Ysaye

Dossier Bxl-Brabant wallon (2) : rencontre avec Marc Ysaye

Dans le cadre de notre série de l’été «Télépro chez vous !», retour à Bruxelles et dans le Brabant wallon pour rencontrer cette personnalité… capitale.

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Marc Ysaye

«Mes années rock’n roll à Bruxelles !»

Musicien, batteur du groupe belge Machiavel, directeur et présentateur de Classic 21, Marc Ysaye (58 ans) a eu la chance de connaître le Bruxelles qui «brussellait» et «rock’n rollait». Flash-back.

Entretien : Carol THILL

À quand remonte votre premier souvenir bruxellois ?

J’avais 4 ans quand a eu lieu l’Exposition universelle de 1958. J’en garde des images précises : les cascades d’eau, le téléphérique et ses cabines rouges, bleues, vertes. J’ai adoré ça. Mon père, aussi. Nous y sommes allés plusieurs fois et il a tout filmé en Super 8

Enfant et ado, où passiez-vous votre temps ?

J’habitais Porte de Ninove et, en face de chez moi, il y avait un centre de karting où venait s’entraîner le champion du monde. De 8 à 14 ans, je m’y suis rendu souvent. C’est peut-être là qu’est née ma passion pour les sports moteur ! Je suis aussi allé me promener, à vélo, du côté des parcs d’Anderlecht et de Schaerbeek. Cela me donnait la sensation de partir à l’aventure. Ensuite, le lieu branché pour tous les ados a été l’Inno, avant le terrible incendie de 1967. Il y avait des disquaires bien fournis en rock’n roll. Une chance car, à l’époque, dénicher un LP de Jimi Hendrix était plutôt difficile.

Une vie dans la capitale est-elle différente de l’existence en province ?

Oui. On a l’avantage de vivre près du «soleil», là où tout se passe. Mais on est aussi plus exposé aux dangers : drogue, alcool, mauvaises rencontres. Et peut-être y devient-on adulte un peu plus vite. À 16 ans, je me prenais pour le roi du macadam ! Et musicien dès l’âge de 12 ans, j’ai pu trouver sans problème des potes pour monter un groupe. Nous nous retrouvions dans un grand magasin de musique, près des Beaux-arts. J’y ai acheté une batterie décorée d’autocollants psychédéliques !

Avez-vous la nostalgie de certains endroits aujourd’hui disparus ?

Outre le centre de karting, le cinéma Variétés, entre Rogier et De Brouckère. En 1969, j’ai pu y voir Woodstock sur grand écran. Un moment marquant ! J’aimais aussi le viaduc qui reliait la place Rogier à la basilique de Koekelberg. Aujourd’hui, il est remplacé par un tunnel… Puis, j’ai adoré le studio d’enregistrement Molière, au coin des avenue Molière et Albert. Il est encore là, mais sa splendeur n’est plus. À son apogée, dans les années 70, on y voyait Black Sabbath, Yes, David Bowie. Au bar, situé au premier étage, j’ai fait des fêtes insensées avec mes amis musiciens.

Happy birthdayS !

Marc Ysaye a deux heureuses dates anniversaires à célébrer. La radio Classic 21, dont il est le directeur, est née en 2004. Avant de fêter ses 10 ans en 2014, nous célébrons aujourd’hui les 25 ans de mon émission du dimanche, «Les Classiques de Marc Ysaye». Je n’imaginais pas un tel succès. Quel bonheur de faire de la radio et de partager tant d’émotions avec les gens ! J’ai pu croiser mes héros – les Rolling Stones, Paul McCartney, Phil Collins, Peter Gabriel, Pink Floyd – mais mon plus grand plaisir est la reconnaissance et la fidélité du public !»

Photo : Jean-Yves Limet/RTBF

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