Découvrez les participants au Franc’Off des Francofolies 2016 (vidéo)

Les organisateurs du festival spadois viennent de dévoiler les participants à la 22e édition du concours de découverte de jeunes talents.

Devenu en quelques années une véritable institution parallèle à la programmation «officielle», le Franc’Off se fait un devoir de présenter des révélations belges de genres et de styles les plus divers. Sur la scène du Parc dans le Village Francofou, ces artistes ont ainsi l’occasion de séduire le public des Francos et un jury de professionnels appelés à les départager.

Ce concours, doté de multiples prix, a déjà révélé des talents comme Yel, Eté 67, Xamanek, Roscoe, Stéphanie Blanchoud…

Cette année, 96 candidatures ont été déposées. Après les présélections, 9 ont été retenues pour tenter de décrocher le premier prix, qui garantit une programmation pour les Francofolies 2017. Les voici :

Mercredi 20 juillet

Elle & Samuel est un trio belge de rock en français, un trio atypique, sans batteur mais avec un travail de machines qui vient donner l’assise rythmique et enrichir les ambiances des compositions. Elle & Samuel marche, en déviant souvent, dans les sillons creusés par Dominique A ou Diabologum, un oeil tourné vers les paysages sonores d’un Nick Cave ou de PJ Harvey.

En un peu plus de deux ans d’existence, le trio s’est produit plus de trente fois en concert en Wallonie et à Bruxelles, mais aussi à Paris et à Genève dans le cadre du festival Voix de fête. Vainqueur du concours «Nationale 5» pour la Province du Luxembourg  et finalistes du concours «Du F dans le texte» en 2014, le groupe a sorti deux clips et produit un premier EP 6 titres, «Victime et coupable», qui a reçu des critiques élogieuses dans la presse musicale. 

Kouzy Larsen : après quinze années passées à la rencontre des musiciens turcs, arabes, iraniens et grecs, après avoir monté de multiples projets, Kouz a décidé en 2012 de revenir au rock de son adolescence. Il sera Kouzy pour la tendresse et Larsen pour le cri. Il racontera des histoires d’aujourd’hui, belles et moins belles, sans concession et sans pudeur.

Finaliste de la Biennale de la chanson française en 2014, Kouzy Larsen signe aujourd’hui une bande originale rock, parfaite pour gueule de bois et de blues. Place à la guitare nerveuse, au pantalon zébré et à une voix gorgée de noir et de désir. Avec Kouzy Larsen au chant et à l’oud électrique, Jack Handstone à la basse et aux chœurs, Monsieur Esté à la guitare et Tekyla à la batterie et aux chœurs.

Le Prisonnier est un nouveau trio de rock en français, originaire de Nivelles et composé de Joey Carl (guitare, chant), Mathieu Volont (basse) et Arnaud Luyckfasseel (batterie). Leurs compos sont courtes, rapides, rageuses voire enragées. Les esprits de Telephone, Noir Désir, Deportivo ou encore Nirvana et The White Stripes ne sont pas très loin. Le trio en est au tout début de son parcours et a dévoilé début 2016 un premier morceau, «Tout le reste», qui annonce une série de concerts et, on l’espère, le début d’une grande aventure.

Jeudi 21 juillet

Par un clin d’œil anglo-saxon un peu ironique, Olivier Terwagne se définit comme issu de la «french toy’s pop song», un univers baroque qui mélange jouets d’enfant, piano, accordéon ; une ambiance musicale entre Chopin, Philip Glass et Scott Joplin ; et des textes tour à tour corrosifs et nostalgiques. Proche de Bashung, Brassens, Yves Simon, Higelin…il jette un regard à la fois poétique et satirique sur son époque.

Pour son premier album, « Mnémosyne », qui nous fait voyager du XVIIe siècle au XXIe siècle, il s’est entouré à la direction artistique d’Alonza Bevan (Kula Shaker, Johnny Marr) qui apporte une touche anglaise originale. En formule solo, duo ou quintet, il construit un univers musical totalement personnel fait de loops électroniques, de voix off, de sons, d’anecdotes absurdes et drôles, de lectures de poèmes ou même de visuels cinéma.

Passant de la langue de Paul Simon à celle d’Alain Souchon, Lieutenant vient de publier son premier album, «Au coeur de l’Arène». Cet album, accompagné d’un roman éponyme et d’une exposition de peintures est une véritable histoire. Dans leurs textes, l’homme moderne abandonne le compromis pour embrasser l’utopie et noie ses angoisses dans l’absolu. Chanson sans frontière, pop hors-catégorie, la musique du quintet met du folklore dans le classicisme et de la couleur dans un paysage aseptisé.

Pour orchestrer les arrangements de cordes et façonner les contours de ses compos millimétrées, le groupe s’est entouré d’un metteur en son, architecte d’harmonies en construction : Thomas Belhom (Tindersticks, Calexico) qui s’est donné corps et âme pour insuffler son esprit, sauvage et jusqu’au-boutiste, à ce disque personnel, atypique et attachant.

Du haut de ses 18 ans, il n’y a pas de souvenirs de Mia Léna qui ne soient associés à la musique. Depuis sa tendre enfance elle chante, danse et touche à tous les instruments. C’est finalement le piano qu’elle adopte comme compagnon et confident, oreille complice de tous ses états d’âme, qui lui permettra de composer ses chansons.

De formation classique (piano et chant lyrique), ses oreilles sont plutôt bercées par Amy Winehouse, Rihanna, Leona Lewis, Birdy ou Lorde. Chez elle, tout respire l’énergie simple mais déterminée des ados d’aujourd’hui. Elle travaille pour l’instant sur un premier EP aux accents très contemporains, et un premier single, «I don’t need you», commence à passer sur les ondes. Selah Sue, Alessia Cara ou London Grammar ne sont pas très loin…

Vendredi 22 juillet

M’Sieur13 est un sacré numéro ! Héritier des grandes gueules de la chanson française, on le croirait sorti tout droit d’un roman de Queneau ou d’une BD de Fluide Glacial, les yeux maquillés de noir, l’amitié chevillée au coeur comme un gamin de bistrot… Désopilant, désobéissant, décoiffant, débordant : M’sieur13, c’est le vitriol de la Belgique déglinguée, le nerf à vif des zygomatiques…

En véritable artisan-chansonnier moderne, cet auteur-compositeur-interprète liégeois nous sert des chansons courtes, décalées et humoristiques où l’on sent que Bobby Lapointe et Boris Vian ne sont jamais 13 loin. Les mises en musique sont sobres mais efficaces : un guitalélé, quelques percussions, un kazoo et quelques voix suffisent à  créer une ambiance chaleureuse proche des fins de soirées entre copains. Un «PestAcles pUnKabAreT» à découvrir à la scène… Absolument !

Fondé en 2009 par Maxime Legrand et Nathan Surquin, vite rejoint par François Wery et Pol Beele, Zappeur Palace est un groupe de pop rock chantant en français. Groupe dynamique, compositions originales, fraîcheur des paroles et des rythmes… Zappeur Palace est un «band» de quatre copains qui partagent le même plaisir de se produire devant un public ouvert et jeune d’esprit.

Expérience pop moderne inspirée par les avancées de quelques pionniers (Air, Sébastien Tellier, Dominique A, Apparat) et les dernières trouvailles de plusieurs ténors (Beach House, St. Vincent, Tame Impala, Son Lux ou François & The  – Atlas Mountains), la musique de Rive – duo formé fin 2015 par Juliette Bossé et Kevin Mahé – s’écoule paisiblement, entre synthés luxuriants et bribes de nostalgie. Les Bruxellois ont marqué la finale du concours «du F. dans le texte» en février dernier au Botanique en remportant pas moins d’une douzaine de prix.

Ce duo original qui mêle claviers, chant et percussions a enregistré son premier EP au Rare Sound Studio, sous la houlette de Remy Lebbos (Nicolas Michaux, Great Mountain Fire). La sortie est prévue à la rentrée 2016.

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