Choc metal et chic lyrique aux JO de Paris
C’est la grosse surprise : Gojira, groupe de metal français à l’aura internationale, s’est associé avec la chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti pour interpréter « Ah ! Ca ira », chant révolutionnaire français, à la cérémonie d’ouverture des JO vendredi à Paris.
Une séquence qui a dynamité le début de cette cérémonie devant durer 3h45, et pour la première fois en dehors d’un stade.
Adoubé par Metallica, groupe américain référence du metal, Gojira fait partie des poids lourds de cette scène, partageant son temps entre France et Etats-Unis. Les tournées mondiales du quatuor français partent d’ailleurs de Los Angeles.
Comme Sepultura, géant du metal brésilien, dont ils sont proches, les membres de Gojira insistent dans leurs textes sur la défense de la nature et de ses ressources.
« On a grandi dans les Landes (sud-ouest de la France), on était tout le temps dans les bois, sur la plage, on a toujours été connectés au mystère et à la puissance de la nature », confiait à l’AFP en 2021 Mario Duplantier, batteur, 43 ans.
« De notre maison d’enfance, on entend les vagues quand elles sont grosses, quand il y a +du boulet+, on est au diapason de l’océan », ajoutait-il, avant que son frère Joe, 47 ans, (chant, guitare), à ses côtés, ne finisse la phrase: « on s’associe à l’océan pour s’en faire, à notre petit niveau, son porte-parole ».
L’association avec Marina Viotti ne vient pas de nulle part. La mezzo-soprano, avant de briller dans le classique, fit partie de groupes de metal tels Soulmaker ou Lost Legacy.
« Je ne cherche absolument pas à faire un lien entre le metal et (le) classique, ce sont deux univers différents, qui m’apportent des choses différentes, et que je ne veux surtout pas mélanger », déclarait-elle un jour au magazine Guitare Live.
Le metal n’est qu’un des nombreux centres d’intérêt pour celle qui maîtrise aussi la flûte traversière, le jazz, ou le gospel. Marina Viotti s’est imposée rapidement sur la scène internationale classique dans des rôles exigeants, tels que Rosina (« Le Barbier de Séville ») au Bolchoï et à l’Opéra du Rhin, « La Périchole » au Théâtre des Champs-Elysées, Cherubino (« Les Noces de Figaro ») au Staatsoper de Berlin.
Elle a aussi fait ses débuts à l’Opéra de Paris en 2023 sous les traits de Stéphano dans « Roméo et Juliette » de Gounod, mis en scène par Thomas Jolly, directeur artistique des JO de Paris.
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