
Charlotte : «J’ai envie d’éveiller les consciences»

Deuxième Francofolies pour la jeune chanteuse et un nouvel album dans les cartons. L’été de Charlotte sera très studieux !
Une deuxième fois au festival, ça se présente comment ?
C’est très excitant, surtout que c’est une scène plus grande cette fois-ci. Je monte l’escalier tout doucement (de la scène Trace l’an dernier, à celle de SABAM for Culture, cette année). En plus, il fait meilleur que l’an dernier, car j’étais sous la pluie. J’ai hâte de retrouver le public.
Qu’est-ce qu’il y a de neuf ?
J’ai quelques chansons en plus qui n’étaient pas encore nées, l’été dernier. La grosse nouveauté, c’est qu’on joue avec une batterie accoustique. L’an dernier, on avait un SPD. Ça donne des versions plus vivantes, et pour ma part, un peu plus d’expériences de la scène. Ce sera un show un peu plus mature.
On dit de vos chanson qu’elles laissent «transparaître les méandres d’une jeune femme face à un monde quelque peu insensé»…
Ce monde insensé… il ne faut pas aller très loin pour constater que nous sommes dans une période compliqué que ce soit au niveau du climat ou de tout ce qui est lié à l’économie. Beaucoup de choses doivent évoluer. Pour moi, ces choses perdent un peu de sens. Moi, dans toutes ces choses illogiques qui arrivent, je me sens perdue et j’ai envie de créer un univers plus juste et plus humain.
C’est important pour une artiste d’être engagée ?
De plus en plus. J’ai vraiment envie de me servir de l’art musical et l’écriture pour éveiller les mentalités, mais sans faire de la politique. On peut avoir autant d’impact aujourd’hui en tant qu’artiste qu’un homme ou une femme politique. Je dirais même plus… Attention, on peut aussi vite être catégorisé ou coincé.
Votre nom d’artiste n’est que votre prénom. Pourquoi ?
Au départ, c’était pour ne pas qu’on m’associe directement, à mes parents (Muriel Dacq et Alec Mansion, NDLR). Et c’est complétement raté ! Quoi que je fasse, on en revient à mes parents.
Ça se ressent un peu dans votre style aussi…
C’est normal, j’ai été bercée dedans. (rires) J’ai juste envie qu’on me considère comme Charlotte, et pas comme «la fille de…». C’est ça la complexité des choses : à chaque interview on l’évoque. Mon challenge, c’est qu’on oublie ça pour me libérer de cette présentation…
Et si je vous demande si vous êtes «Tropiques» ou «C’est l’amour» ?
… (rires)
Vous avez fréquenter le Cours Florent. Des envies de cinéma et de comédie ?
Sans que je le veuille, j’ai tout de suite été vers ce milieu. J’ai suivi ma sœur qui faisait de la danse à Paris. Je l’ai accompagnée pendant un mois, et j’ai fait une formation pour m’occuper. C’est là qu’on m’a dit que je pouvais entrer directement en 2e année. Si on me le propose, c’est qu’il y a quelque chose à creuser. Je me suis laissée porter. Très tôt, je savais que je voulais faire un métier extra… ordinaire. Il a fallu un peu de temps pour que je trouve ma voie.
Un deuxième album est en route ?
Au mois d’août, je rentre de nouveau en studio avec Nico D’Avell. On a prévu une bonne semaine de composition. J’ai hâte de développer tout ça… Ce seront probablement des tendances électroniques.
Pierre Bertinchamps
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