Centenaire de l’Armistice 14-18 : les sites à visiter près de chez vous
Cent ans après la fin du conflit, les traces visibles de la Première Guerre mondiale sont les témoins perpétuels du sacrifice de centaines de milliers d’hommes en Belgique. Bunkers, monuments, cimetières, paysages de cratères, sont autant de témoins figés dans le temps et repères pour le tourisme de mémoire.
Dès la fin de la guerre, des anciens combattants, des familles ou de simples curieux se rendaient déjà sur les champs de bataille pour découvrir la guerre dans toute son horreur.
Si les Belges commémorent chaque année le 11 novembre, ce sont surtout les Britanniques qui se rendent en pèlerinage sur les terres de Flandre occidentale où des centaines de milliers de leurs fils ont péri en 14-18. Le souvenir de la Première Guerre mondiale est très vivace outre-Manche, de même que dans les pays du Commonwealth, qui sont venus se perdre dans le bourbier du Westhoek. Chaque année, ils sont plusieurs milliers à se rendre dans la région d’Ypres pour honorer leurs ancêtres et visiter les musées, champs de bataille, bunkers et autres témoins du carnage de 14-18.
En Flandres
Quelques tranchées comme le boyau de la mort à Dixmude, la Bayernwald à Wijtschate ou encore le Santuary Wood à Zillebeke, sont des visites incontournables, depuis des dizaines d’années d’ailleurs. Des tours « 14-18 » leur sont aussi proposés, de même que la cérémonie du Last Post, organisée tous les soirs sous la porte de Menin à Ypres, pour honorer les soldats tombés au champ d’honneur. Des itinéraires conçus par l’office du tourisme d’Ypres leur permettent notamment de rouler sur l’ancienne ligne de front.
Ce type d’itinéraire avait d’ailleurs déjà été élaboré dans les années 20, par les bornes Wauthier, pour immortaliser la ligne de front et guider les premiers automobilistes avides de découvertes.
En 2014, année de lancement des commémorations, près de 800.000 touristes avaient visité la région d’Ypres. Plus de 2 millions de personnes ont visité le Westhoek depuis lors, selon l’office du tourisme de Flandre occidentale. La majorité des touristes étrangers provenaient du Royaume-Uni.
Au sud du pays
La région du front occidental n’a pas l’apanage du tourisme de mémoire. En Wallonie aussi, des sites ont gardé les traces du premier conflit mondial.
À Ploegsteert et dans la région de Comines, de nombreux monuments et musées dont le PlugStreet 14-18 ponctuent l’ancienne ligne de front. Des visites guidées sont organisées autour du front.
Toujours dans le Hainaut, le cimetière de Saint-Symphorien rappelle la bataille de Mons de 1914 et abrite 500 tombes de soldats britanniques et allemands. Le cimetière a la particularité d’héberger les tombes des premier et dernier soldats britanniques tombés durant la Première Guerre mondiale.
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En région liégeoise, les forts de Flémalle, Ans, Boncelles, Lantin et Barchon, premiers témoins de l’invasion de 1914, font partie des visites incontournables.
Mais au-delà des grands monuments et champs de bataille, chaque village et ville du pays attise la mémoire des victimes via les monuments aux morts dont les noms gravés rappellent que l’Homme paie toujours le plus lourd tribut à la guerre.
Exemple à Flémalle, entre Liège et Huy
Une exposition axée sur la vie quotidienne des civils durant la Première Guerre mondiale sera à découvrir ces samedi 10 et dimanche 11 novembre au Fort de Flémalle (proche de l’autoroute E42 et de l’aéroport de Bierset).
Le fort de Flémalle est l’un des douze forts qui composaient la position fortifiée de Liège à la fin du 19e siècle. Depuis quelques années, son musée dispose d’une salle permanente consacrée à la Première Guerre mondiale, où sont exposés des uniformes sur mannequins, des armes, documents et équipements d’époque.
Dans le cadre du centenaire, l’ASBL Musée du Fort de Flémalle souhaite y mettre l’accent sur la vie quotidienne derrière le front et sur la manière dont vivaient les civils durant la guerre.
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« C’est une exposition qui est créée dans une pièce servant habituellement à la restauration. Du matériel, des vêtements d’époque y seront exposés dans le cadre de mises en scène. A cela s’ajouteront des explications qui démontreront que la vie aujourd’hui est bien différente de celle des civils il y a cent ans, même en temps de paix », explique Grégory Bovy, guide bénévole de l’ASBL. « Les enfants verront par exemple que le fer à vapeur que maman utilise n’existe pas depuis longtemps. En 14, il y avait de l’eau courante dans le fort grâce à un système de pompage alors que c’était un luxe pour les civils », illustre-t-il.
L’exposition sera à découvrir les 10 et 11 novembre, de 10h à 16h. Des visites guidées du fort et son musée sont également organisées. L’exposition sur les civils sera maintenue jusqu’au dimanche suivant étant donné que le fort est ouvert au public chaque 3e dimanche du mois.
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