Boulevard des Airs : «La Belgique nous est chère !»
En concert en Francofolies 2016, le groupe qui cartonne avec le titre «Bruxelles» était aux paradis mercredi à Spa.
Longtemps, Boulevard des Airs a eu un problème d’identification. Ces huit musiciens et chanteurs menaient l’aventure musicale dans une joyeuse cacophonie depuis un peu moins de huit ans. Ils ont fini par élire deux porte-paroles pour répondre aux interviews : Florent (guitariste) et Sylvain (chanteur et parolier du groupe).
Avec leur 3e album «Bruxelles», ce groupe de Tarbes, digne représentant des musiques du monde, a accueilli une voix féminine flamenca, celle de Mélissa. Mercredi 20 juillet, ils ont eu beaucoup de mal à quitter la scène Sabam, sous les ovations d’une foule charmée, alors que Cœur de Pirate patientait au piano à l’autre bout du village Francofou pour démarrer son set.
Depuis mai 2015, vous êtes en tournée. Pour continuer à vous surprendre en scène entre vous, vous variez le set ?
Sylvain : Il y a quelques moments figés. Mais au fil des concerts, on s’écoute, on modifie ce qui nous déplaît ou nous dérange sur scène.
Florent : C’est plutôt dans le sens d’améliorer… La tournée, c’est une vie de roulotte, en bus, mais on parvient parfois à profiter des villes où on fait halte.
Pour votre entourage, cela doit être compliqué de vous suivre !
Florent : Mes parents ont le calendrier. Mais cela va tellement vite pour eux qu’ils ne cherchent plus à comprendre où le groupe se produit. Le lendemain, on est à un autre bout du pays. Ils me demandent juste quand je rentre et quand on peut manger un bout ensemble.
Sylvain : Les miens disent : «Wouah, toute cette route !»
Cet album a cartonné. Il a bénéficié d’une réédition avec des titres inédits en bonus. Comment avez-vous vécu cette popularité ?
Sylvain : Sereinement. (sourire)
Florent : Cette popularité est venue crescendo. Cela n’a pas été une soudaine explosion. Notre groupe avait des années de route derrière lui. Notre entourage est le même, il était déjà présent quand c’était moins brillant. Donc, tout va bien.
Dernière arrivée, Mélissa tient le coup avec vous ?
Florent : C’est une princesse. On la chouchoute tous ! Si elle veut continuer avec nous, ce sera avec plaisir.
La Belgique tient-elle une place particulière ?
Sylvain : Bien sûr. Elle est chère à notre cœur. Nous avons appelé notre album «Bruxelles». Une complicité s’est créée avec le public belge. On le ressent à chaque concert.
Vous entérinez la tournée en décembre. Et après ?
Sylvain : On a prévu de s’y remettre en janvier 2017. On bossera sur notre nouvel album chez nous. Mais on n’a pas de stress, pas de pression.
Florent : On pense juste déplacer le studio à domicile.
Entretien : Caroline Geskens
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