Axel Hirsoux : «Refaire l’Eurovision ? À voir…»

Axel Hirsoux : «Refaire l’Eurovision ? À voir…»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Il y a trois ans, le Courcellois nous représentait à l’Eurovision. Malgré la défaite, son parcours a évolué et Axel Hirsoux aspire aujourd’hui au(x) changement(s).

C’était à Copenhague, en mai 2014 : un Concours Eurovision marqué par Conchita Wurst qui finalement a un peu pris toute la place. Pour représenter la Belgique, le public de la VRT avait fait le choix d’un francophone, originaire de Courcelles : Axel Hirsoux. Toute la Belgique est derrière lui. Le jeune chanteur, fraîchement sorti de «The Voice Belgique», réalise son rêve.

Le «changement», c’est un peu votre leitmotiv ?

Fondamentalement, je n’ai pas changé. C’est l’enveloppe qui change ! Pour des raisons médicales, je me suis posé des questions, et chanter devenait parfois compliqué à cause de ma corpulence, alors que c’est ce que je souhaitais par-dessus tout… Je me suis pris en main, et depuis 18 mois, je n’ai passé du temps que pour moi. C’était voulu. Et là, j’ai perdu pas mal de poids. Cette envie de changement, je l’avais depuis longtemps, mais à un moment, c’est un professionnel de la santé qui m’a convaincu et motivé.

Que pensez-vous de la participation belge, cette année, à l’Eurovision ?

J’adore «City Lights». Blanche a un côté vocal étrange, parce qu’elle n’a pas le physique d’avoir une voix grave. C’est une voix qui me touche et qui me plaît. J’espère que tout ce qui est annoncé autour de notre participation va se réaliser. Qu’elle remporte le concours ou pas, Blanche a déjà tout gagné et à tous les niveaux ! Sa chanson devrait finir très bien classée en finale. Un top 10, ce serait franchement très bien.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Sans «The Voice», vous ne seriez pas allé à Copenhague ?

Je ne sais pas. Ce n’est peut-être pas lié. La VRT n’est pas venue me chercher. Je m’y suis retrouvé de mon plein gré, parce qu’ils cherchaient des chanteurs pour la sélection «Eurosong». Je dirais plutôt que c’est une suite «logique». Et puis des castings, j’en fais encore aujourd’hui dans d’autres domaines comme les comédies musicales…

Votre album va parler de quoi ?

Du droit à la différence, de la renaissance dans le sens d’une personne qui revit. Il y aura sans doute des chansons sur les sujets d’actualité. Il va toucher un peu à tout, mais il va beaucoup me ressembler. Cet opus sera totalement en français.

Le droit à la différence, un thème très à la mode en ce moment…

Tout dépend comment vous voulez le faire passer. Dans mon cas, on m’a souvent jugé sur le physique plutôt que l’artistique. À un moment, je me suis dit «Moi, aussi, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de faire de la musique. Je n’ai pas à m’enfermer parce que j’ai un physique différent». Ce droit à la différence, c’est l’occasion de dire aux gens qu’ils peuvent être hors norme, le plus important, c’est l’artistique. Il y a de la place pour tout le monde quand on a l’envie et la niaque. C’est mon «combat».

Vous composez ?

Non, je n’écris pas. Je n’ai pas encore osé franchir le pas, je l’avoue. Mais je valide les textes que je reçois. Personne ne m’impose un texte. Après, on en discute avec mon équipe pour trouver le bon «truc».

Il sortira quand ?

Je n’ai pas de date butoir, j’espère pour la fin de cette année. Nous sommes toujours en train de travailler dessus. Dès le début du mois, je rentre en studio jusqu’au finish. Il y aura deux singles prévus pour faire la promo.

Le «changement», c’est un peu votre leitmotiv ?

Fondamentalement, je n’ai pas changé. C’est l’enveloppe qui change ! Pour des raisons médicales, je me suis posé des questions, et chanter devenait parfois compliqué à cause de ma corpulence, alors que c’est ce que je souhaitais par-dessus tout… Je me suis pris en main, et depuis 18 mois, je n’ai passé du temps que pour moi. C’était voulu. Et là, j’ai perdu pas mal de poids. Cette envie de changement, je l’avais depuis longtemps, mais à un moment, c’est un professionnel de la santé qui m’a convaincu et motivé.

Que pensez-vous de la participation belge, cette année, à l’Eurovision ?

J’adore «City Lights». Blanche a un côté vocal étrange, parce qu’elle n’a pas le physique d’avoir une voix grave. C’est une voix qui me touche et qui me plaît. J’espère que tout ce qui est annoncé autour de notre participation va se réaliser. Qu’elle remporte le concours ou pas, Blanche a déjà tout gagné et à tous les niveaux ! Sa chanson devrait finir très bien classée en finale. Un top 10, ce serait franchement très bien.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Trois ans après, le rêve se poursuit, Axel est en studio pour préparer son tout premier album et signifier une fameuse transformation… Ce mardi soir à 20h20 sur La Une, il fera partie des «Talents qui chantent l’Eurovision». «Revenir sur la scène de (presque) « The Voice » et en plus dans le cadre de l’Eurovision, peu importe ce que je vais y faire, ce sera bien !», assure Axel.

L’Eurovision reste un rendez-vous important pour vous ?

Il y a eu de la nostalgie les deux premières années. Là, on est trois ans après, je le suis encore, mais j’essaie de prendre du recul, parce que quand on l’a fait, on a une autre vision du concours. Mais ça reste un plaisir. Je vais le regarder… (ndrl : Axel sera d’ailleurs au Kinépolis, à Anvers, pour une diffusion en direct au cinéma avec des VIP, le soir de la Finale du 13 mai)

Vous avez pris du recul par rapport à 2014 ?

Énormément. L’Eurovision m’a fait grandir artistiquement. J’ai pris conscience de ce que je voulais faire et ne plus faire. À Copenhague, je n’ai pas pris le pli de décider les choses. Aujourd’hui, je décide de tout. Honnêtement, «Mother» (ndlr : le tire de l’Eurovision 2014), ce n’était pas mon choix, même si je l’ai défendu et que je reste très fier de cette chanson.

Un regret ?

Non, pas du tout. Là, je me dis que si j’avais pu choisir le titre pour l’Eurovision, ça aurait été quelque chose de plus moderne. C’est une magnifique chanson que je chante encore avec plaisir. Si je ne la chante pas dans certaines soirées, notamment liées à l’Eurovision, je ne sors pas de là entier… (rires) Mais elle ne sera pas sur mon album puisqu’on est déjà très loin de 2014. Quand je ferai des concerts, on n’évitera pas le clin d’œil.

«Mother» vous colle à la peau ?

C’est un titre qui «colle». Mais c’était un tout. On m’associe à chaque fois au costume – que je ne porte plus – et à la chanson. Au-delà de tout cela, elle a marqué beaucoup les esprits aussi. Peut-être plus en Flandre qu’en Wallonie. C’est aussi ça ma fierté.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous seriez à nouveau partant pour l’Eurovision ?

Il y a trois ans, je répondais que «oui  avec grand plaisir». Là, je répondrais «à voir». Ça dépendrait de la chanson, et du contexte.

Ces dernières années, la Belgique ose des chansons déformatées pour l’Eurovision .C’est ce qui vous plairait ?

Clairement. Et tout artiste vous répondra qu’on est plus libre quand on peut proposer son univers propre. Mais c’est un risque aussi, parce qu’on ne sait pas si le public accrochera. En général, je n’aime pas refaire ce que j’ai déjà fait. Ce n’est pas dans mes plans, et on ne me l’a pas reproposé depuis 2014. Je n’ai pas non plus cherché à ce qu’on me le repropose. J’ai d’autres envies

Les fans vous contactent toujours ?

L’Eurovision, c’est un monde de fans authentiques. Quand on a participé, peu importe le nombre d’années qui s’écoulent, il y a un noyau de gens qui restent fidèles. Ils sont moins nombreux qu’avant, mais dès que je fais quelque chose, ils sont à fond derrière. J’ai fait beaucoup d’événements Eurovision, tant en Belgique qu’à l’étranger, et c’est vraiment un plaisir de retrouver ce public accro à l’Eurovision.

Qu’est-ce qui vous a lancé : l’Eurovision ou «The Voice» ?

«The Voice Belgique» a été la mise en route du tremplin. Elle m’a permis de gagner du temps artistiquement. Et puis ça m’a permis de faire un peu de la télé. Mais je vous avoue que quand je me suis lancé dans le casting de la VRT pour l’Eurovision, je n’y croyais pas beaucoup non plus. «The Voice» a été pour moi le déclencheur de tout. Que ce soit mes envies artistiques, les rencontres qui ont suivi… Ça m’a apporté des concerts. L’Eurovision n’a fait que confirmer que j’étais sur la bonne voie. Après, on a grimpé en niveau. J’ai chanté dans plusieurs pays européens. Très franchement, que ce soit l’étiquette «Eurovision» ou celle «The Voice», c’est bon sur un CV artistique. Les portes s’ouvrent.

Sans «The Voice», vous ne seriez pas allé à Copenhague ?

Je ne sais pas. Ce n’est peut-être pas lié. La VRT n’est pas venue me chercher. Je m’y suis retrouvé de mon plein gré, parce qu’ils cherchaient des chanteurs pour la sélection «Eurosong». Je dirais plutôt que c’est une suite «logique». Et puis des castings, j’en fais encore aujourd’hui dans d’autres domaines comme les comédies musicales…

Votre album va parler de quoi ?

Du droit à la différence, de la renaissance dans le sens d’une personne qui revit. Il y aura sans doute des chansons sur les sujets d’actualité. Il va toucher un peu à tout, mais il va beaucoup me ressembler. Cet opus sera totalement en français.

Le droit à la différence, un thème très à la mode en ce moment…

Tout dépend comment vous voulez le faire passer. Dans mon cas, on m’a souvent jugé sur le physique plutôt que l’artistique. À un moment, je me suis dit «Moi, aussi, j’ai le droit de chanter, j’ai le droit de faire de la musique. Je n’ai pas à m’enfermer parce que j’ai un physique différent». Ce droit à la différence, c’est l’occasion de dire aux gens qu’ils peuvent être hors norme, le plus important, c’est l’artistique. Il y a de la place pour tout le monde quand on a l’envie et la niaque. C’est mon «combat».

Vous composez ?

Non, je n’écris pas. Je n’ai pas encore osé franchir le pas, je l’avoue. Mais je valide les textes que je reçois. Personne ne m’impose un texte. Après, on en discute avec mon équipe pour trouver le bon «truc».

Il sortira quand ?

Je n’ai pas de date butoir, j’espère pour la fin de cette année. Nous sommes toujours en train de travailler dessus. Dès le début du mois, je rentre en studio jusqu’au finish. Il y aura deux singles prévus pour faire la promo.

Le «changement», c’est un peu votre leitmotiv ?

Fondamentalement, je n’ai pas changé. C’est l’enveloppe qui change ! Pour des raisons médicales, je me suis posé des questions, et chanter devenait parfois compliqué à cause de ma corpulence, alors que c’est ce que je souhaitais par-dessus tout… Je me suis pris en main, et depuis 18 mois, je n’ai passé du temps que pour moi. C’était voulu. Et là, j’ai perdu pas mal de poids. Cette envie de changement, je l’avais depuis longtemps, mais à un moment, c’est un professionnel de la santé qui m’a convaincu et motivé.

Que pensez-vous de la participation belge, cette année, à l’Eurovision ?

J’adore «City Lights». Blanche a un côté vocal étrange, parce qu’elle n’a pas le physique d’avoir une voix grave. C’est une voix qui me touche et qui me plaît. J’espère que tout ce qui est annoncé autour de notre participation va se réaliser. Qu’elle remporte le concours ou pas, Blanche a déjà tout gagné et à tous les niveaux ! Sa chanson devrait finir très bien classée en finale. Un top 10, ce serait franchement très bien.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici