7 expressions animalières a priori vides de sens…
Avez-vous déjà vu des cerfs qui volent ? Des souris chauves ? Ou encore un crapaud crachant sur une colombe, blanche de surcroît ? De prime abord, cela peut sembler absurde. Mais quelle mouche a donc piqué ces fous de la rhétorique !
La langue française est truffée d’expressions plus truculentes et savoureuses les unes que les autres. Les animaux ont toujours constitué une large source d’inspiration pour les esprits créatifs. Ce qui a donné naissance à des associations d’images improbables, comme « devenir chèvre », « bête comme un âne » ou encore « un chaud lapin ». Bon appétit !
Les expressions ne servent pas uniquement à donner des noms d’oiseaux aux malotrus, dans bien des domaines de la vie, c’est en réalité toute l’Arche de Noé qui y passe.
Voici 7 expressions parciulièrement délicieuses que recèle notre imprévisible langue française.
1. Avoir ou mettre la puce à l’oreille
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
Vous est-il déjà arrivé de proférer des injures à l’égard d’un poisson, qui plus est, pourri ? Généralement, le poisson pourri, on ne lui parle pas, on le jette immédiatement à la poubelle. Il n’en peut rien s’il est pourri. C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à le cuisiner à temps.
Cette exquise formation linguistique improbable a néanmoins du sens. Au 20e siècle, l’insulte « poisson pourri » était très en vogue parmi les marchands de poissons. Il est tout à fait probable que le sens que nous lui connaissons aujourd’hui vienne d’une déformation de l’emploi originel.
Ils ont « noyé le poisson ». Encore une fameuse expression ! En principe, un poisson ne peut techniquement pas se noyer. Vous pouvez toujours essayer d’enfoncer la tête d’un poisson dans l’eau, vous vous fatiguerez inutilement.
Et pourtant, au 20e siècle, les pêcheurs utilisaient une technique particulière qui, une fois que le poisson avait mordu à l’hameçon, consistait à le faire entrer et sortir de l’eau plusieurs fois de suite pour l’épuiser. Le poisson ne savait plus où donner de la tête et finissait par rendre les armes en passant l’arme à gauche. Petite larme.
6. Être fait comme un rat
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
Et s’il nous plaît de l’appeler autrement ? L’origine de cette expression se situe bien en dessous de la ceinture. Mais puisqu’il convient d’appeler un chat un chat, nul besoin d’employer un langage « chât »ier pour l’expliquer, au risque de « chat »ouiller les oreilles sensibles.
En effet, ce que l’on appelle aujourd’hui argotiquement une « chatte » se disait au 18e siècle « chat », désignant ainsi la toison pubienne. Il fallait oser le dire, à une époque où la pudeur langagière était de mise. Ouf, rassuré ? Cela ne concerne pas l’animal. Vous pouvez donc appeler votre chat comme vous voulez.
5. Engueuler quelqu’un comme du poisson pourri
Vous est-il déjà arrivé de proférer des injures à l’égard d’un poisson, qui plus est, pourri ? Généralement, le poisson pourri, on ne lui parle pas, on le jette immédiatement à la poubelle. Il n’en peut rien s’il est pourri. C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à le cuisiner à temps.
Cette exquise formation linguistique improbable a néanmoins du sens. Au 20e siècle, l’insulte « poisson pourri » était très en vogue parmi les marchands de poissons. Il est tout à fait probable que le sens que nous lui connaissons aujourd’hui vienne d’une déformation de l’emploi originel.
Ils ont « noyé le poisson ». Encore une fameuse expression ! En principe, un poisson ne peut techniquement pas se noyer. Vous pouvez toujours essayer d’enfoncer la tête d’un poisson dans l’eau, vous vous fatiguerez inutilement.
Et pourtant, au 20e siècle, les pêcheurs utilisaient une technique particulière qui, une fois que le poisson avait mordu à l’hameçon, consistait à le faire entrer et sortir de l’eau plusieurs fois de suite pour l’épuiser. Le poisson ne savait plus où donner de la tête et finissait par rendre les armes en passant l’arme à gauche. Petite larme.
6. Être fait comme un rat
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
Imaginez quelqu’un qui se met en colère, et qui décide subitement de prendre une échelle pour escalader le dos de ses (parce qu’il en a plusieurs !) chevaux. Ce n’est pas la première chose qui nous passe par l’esprit lorsqu’une fureur nous prend.
Et pourtant, l’expression n’est pas totalement absurde. Autrefois, lorsque les chevaliers combattaient, ils avaient coutume de monter des chevaux de bataille, appelés destriers. Ces équidés étaient grands et forts, de manière à dominer et intimider l’adversaire. L’image du courageux chevalier, haut perché sur sa monture robuste et prêt au combat, est restée.
Et depuis le 16e siècle, l’on dit d’une personne qui s’emporte qu’elle « monte sur ses grands chevaux », en position d’attaque. Vous savez ce qu’il vous reste à répondre pour qu’elle en descende…
4. Appeler un chat un chat
Et s’il nous plaît de l’appeler autrement ? L’origine de cette expression se situe bien en dessous de la ceinture. Mais puisqu’il convient d’appeler un chat un chat, nul besoin d’employer un langage « chât »ier pour l’expliquer, au risque de « chat »ouiller les oreilles sensibles.
En effet, ce que l’on appelle aujourd’hui argotiquement une « chatte » se disait au 18e siècle « chat », désignant ainsi la toison pubienne. Il fallait oser le dire, à une époque où la pudeur langagière était de mise. Ouf, rassuré ? Cela ne concerne pas l’animal. Vous pouvez donc appeler votre chat comme vous voulez.
5. Engueuler quelqu’un comme du poisson pourri
Vous est-il déjà arrivé de proférer des injures à l’égard d’un poisson, qui plus est, pourri ? Généralement, le poisson pourri, on ne lui parle pas, on le jette immédiatement à la poubelle. Il n’en peut rien s’il est pourri. C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à le cuisiner à temps.
Cette exquise formation linguistique improbable a néanmoins du sens. Au 20e siècle, l’insulte « poisson pourri » était très en vogue parmi les marchands de poissons. Il est tout à fait probable que le sens que nous lui connaissons aujourd’hui vienne d’une déformation de l’emploi originel.
Ils ont « noyé le poisson ». Encore une fameuse expression ! En principe, un poisson ne peut techniquement pas se noyer. Vous pouvez toujours essayer d’enfoncer la tête d’un poisson dans l’eau, vous vous fatiguerez inutilement.
Et pourtant, au 20e siècle, les pêcheurs utilisaient une technique particulière qui, une fois que le poisson avait mordu à l’hameçon, consistait à le faire entrer et sortir de l’eau plusieurs fois de suite pour l’épuiser. Le poisson ne savait plus où donner de la tête et finissait par rendre les armes en passant l’arme à gauche. Petite larme.
6. Être fait comme un rat
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
Dans la même gamme d’insectes parasites, le pou a toujours eu mauvaise réputation. Mais est-ce réellement laid, un pou ? Pourquoi ne dit-on pas « moche comme un sanglier » ou « comme un Bulldog » ?
Pourquoi le pou ? Comme s’il n’était pas déjà assez malheureux. « Malheureux comme un pou », encore une expression.
Mais revenons-en à nos moutons (même s’ils n’ont rien demandé, nos moutons). Il faut remonter au 17e siècle pour voir cette locution attestée pour la première fois. Le microscope existait déjà. On imagine aisément la frayeur des scientifiques contemplant un gros pou, dans tous ses détails.
L’expression s’est formée davantage pour les désagréments qu’il cause en société et la répulsion que les pouilleux inspirent à leur entourage que pour la laideur de l’animal en elle-même. Moralité : mieux vaut être moche qu’abject.
3. Monter sur ses grands chevaux
Imaginez quelqu’un qui se met en colère, et qui décide subitement de prendre une échelle pour escalader le dos de ses (parce qu’il en a plusieurs !) chevaux. Ce n’est pas la première chose qui nous passe par l’esprit lorsqu’une fureur nous prend.
Et pourtant, l’expression n’est pas totalement absurde. Autrefois, lorsque les chevaliers combattaient, ils avaient coutume de monter des chevaux de bataille, appelés destriers. Ces équidés étaient grands et forts, de manière à dominer et intimider l’adversaire. L’image du courageux chevalier, haut perché sur sa monture robuste et prêt au combat, est restée.
Et depuis le 16e siècle, l’on dit d’une personne qui s’emporte qu’elle « monte sur ses grands chevaux », en position d’attaque. Vous savez ce qu’il vous reste à répondre pour qu’elle en descende…
4. Appeler un chat un chat
Et s’il nous plaît de l’appeler autrement ? L’origine de cette expression se situe bien en dessous de la ceinture. Mais puisqu’il convient d’appeler un chat un chat, nul besoin d’employer un langage « chât »ier pour l’expliquer, au risque de « chat »ouiller les oreilles sensibles.
En effet, ce que l’on appelle aujourd’hui argotiquement une « chatte » se disait au 18e siècle « chat », désignant ainsi la toison pubienne. Il fallait oser le dire, à une époque où la pudeur langagière était de mise. Ouf, rassuré ? Cela ne concerne pas l’animal. Vous pouvez donc appeler votre chat comme vous voulez.
5. Engueuler quelqu’un comme du poisson pourri
Vous est-il déjà arrivé de proférer des injures à l’égard d’un poisson, qui plus est, pourri ? Généralement, le poisson pourri, on ne lui parle pas, on le jette immédiatement à la poubelle. Il n’en peut rien s’il est pourri. C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à le cuisiner à temps.
Cette exquise formation linguistique improbable a néanmoins du sens. Au 20e siècle, l’insulte « poisson pourri » était très en vogue parmi les marchands de poissons. Il est tout à fait probable que le sens que nous lui connaissons aujourd’hui vienne d’une déformation de l’emploi originel.
Ils ont « noyé le poisson ». Encore une fameuse expression ! En principe, un poisson ne peut techniquement pas se noyer. Vous pouvez toujours essayer d’enfoncer la tête d’un poisson dans l’eau, vous vous fatiguerez inutilement.
Et pourtant, au 20e siècle, les pêcheurs utilisaient une technique particulière qui, une fois que le poisson avait mordu à l’hameçon, consistait à le faire entrer et sortir de l’eau plusieurs fois de suite pour l’épuiser. Le poisson ne savait plus où donner de la tête et finissait par rendre les armes en passant l’arme à gauche. Petite larme.
6. Être fait comme un rat
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
Giuseppa Cosentino
S’il est appréciable d’être mis au courant d’un sujet important, de se « douter de quelque chose », avoir une puce à proximité de son oreille l’est moins. Cette simple évocation devrait faire trembler le plus téméraire d’entre nous. Dieu sait où elle pourrait aller se loger la fourbe !
Et pourtant, cette expression incongrue trouve son explication au 13e siècle. Elle signifiait alors « provoquer ou avoir un désir amoureux ». C’est toujours très glamour de se gratter pour manifester un désir, de quelque nature qu’il soit…
Plus tard, l’expression a pris un autre sens, signifiant « être inquiet, agité » comme quelqu’un qui aurait senti une puce venir se loger dans son conduit auditif… Angoisse tout à fait justifiée.
Parallèlement, on évoquait déjà les « oreilles qui sifflent » lorsqu’on médisait de vous. Il est donc fort probable que le sens actuel provienne d’un mélange des deux expressions : méfiez-vous, si vous ressentez une démangeaison quelconque à vos oreilles, c’est qu’il se trame quelque chose…
2. Être moche comme un pou
Dans la même gamme d’insectes parasites, le pou a toujours eu mauvaise réputation. Mais est-ce réellement laid, un pou ? Pourquoi ne dit-on pas « moche comme un sanglier » ou « comme un Bulldog » ?
Pourquoi le pou ? Comme s’il n’était pas déjà assez malheureux. « Malheureux comme un pou », encore une expression.
Mais revenons-en à nos moutons (même s’ils n’ont rien demandé, nos moutons). Il faut remonter au 17e siècle pour voir cette locution attestée pour la première fois. Le microscope existait déjà. On imagine aisément la frayeur des scientifiques contemplant un gros pou, dans tous ses détails.
L’expression s’est formée davantage pour les désagréments qu’il cause en société et la répulsion que les pouilleux inspirent à leur entourage que pour la laideur de l’animal en elle-même. Moralité : mieux vaut être moche qu’abject.
3. Monter sur ses grands chevaux
Imaginez quelqu’un qui se met en colère, et qui décide subitement de prendre une échelle pour escalader le dos de ses (parce qu’il en a plusieurs !) chevaux. Ce n’est pas la première chose qui nous passe par l’esprit lorsqu’une fureur nous prend.
Et pourtant, l’expression n’est pas totalement absurde. Autrefois, lorsque les chevaliers combattaient, ils avaient coutume de monter des chevaux de bataille, appelés destriers. Ces équidés étaient grands et forts, de manière à dominer et intimider l’adversaire. L’image du courageux chevalier, haut perché sur sa monture robuste et prêt au combat, est restée.
Et depuis le 16e siècle, l’on dit d’une personne qui s’emporte qu’elle « monte sur ses grands chevaux », en position d’attaque. Vous savez ce qu’il vous reste à répondre pour qu’elle en descende…
4. Appeler un chat un chat
Et s’il nous plaît de l’appeler autrement ? L’origine de cette expression se situe bien en dessous de la ceinture. Mais puisqu’il convient d’appeler un chat un chat, nul besoin d’employer un langage « chât »ier pour l’expliquer, au risque de « chat »ouiller les oreilles sensibles.
En effet, ce que l’on appelle aujourd’hui argotiquement une « chatte » se disait au 18e siècle « chat », désignant ainsi la toison pubienne. Il fallait oser le dire, à une époque où la pudeur langagière était de mise. Ouf, rassuré ? Cela ne concerne pas l’animal. Vous pouvez donc appeler votre chat comme vous voulez.
5. Engueuler quelqu’un comme du poisson pourri
Vous est-il déjà arrivé de proférer des injures à l’égard d’un poisson, qui plus est, pourri ? Généralement, le poisson pourri, on ne lui parle pas, on le jette immédiatement à la poubelle. Il n’en peut rien s’il est pourri. C’est de votre faute, vous n’aviez qu’à le cuisiner à temps.
Cette exquise formation linguistique improbable a néanmoins du sens. Au 20e siècle, l’insulte « poisson pourri » était très en vogue parmi les marchands de poissons. Il est tout à fait probable que le sens que nous lui connaissons aujourd’hui vienne d’une déformation de l’emploi originel.
Ils ont « noyé le poisson ». Encore une fameuse expression ! En principe, un poisson ne peut techniquement pas se noyer. Vous pouvez toujours essayer d’enfoncer la tête d’un poisson dans l’eau, vous vous fatiguerez inutilement.
Et pourtant, au 20e siècle, les pêcheurs utilisaient une technique particulière qui, une fois que le poisson avait mordu à l’hameçon, consistait à le faire entrer et sortir de l’eau plusieurs fois de suite pour l’épuiser. Le poisson ne savait plus où donner de la tête et finissait par rendre les armes en passant l’arme à gauche. Petite larme.
6. Être fait comme un rat
Le rat n’a pas très bonne réputation, certes. Il suffit de constater les expressions peu flatteuses qui le concernent : « crever comme des rats », « pauvre comme un rat d’église » ou encore « s’ennuyer comme un rat mort ». Heureusement que « les petits rats de l’opéra » relèvent le niveau.
Bref, certains supposent que l’expression « être fait comme un rat » serait née dans les tranchées, lorsque les soldats qui s’y terraient, caputraient des rongeurs qui y pullulaient. Pour les manger ? Pas très « rat »goûtant.
7. Pas folle, la guêpe !
Que savez-vous de la santé mentale des guêpes ?! Elles sont peut-être folles, folles de nous planter leur dard acéré dans l’épiderme. Bon, agaçantes certes, mais malades mentales pour autant ?
À l’origine, au 19e siècle, on disait « pas bête, la guêpe », l’insecte désignait alors une personne maligne, fine (comme sa taille !). Un siècle plus tard, nous retrouvons l’expression actuelle, légèrement modifiée, mais dans la même lignée sémantique. Pas bête !
La liste des expressions animalières est longue. De quoi nous faire tourner en bourrique ! Ou pire, devenir chèvre ! Mais il y a toujours une histoire derrière.
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