5 choses à savoir sur l’Épiphanie
Chaque début d’année, c’est la grande question. À qui reviendra la très prisée couronne de roi ou de reine ? Ce 6 janvier, à l’occasion de l’Épiphanie, nous partagerons donc la fameuse galette des rois. Mais au fait, d’où vient cette tradition ? Pour y voir plus clair, voici 5 choses que vous ignoriez peut-être à propos de l’Épiphanie et son gâteau doré.
1. À l’origine, une tradition païenne
À la base, l’Épiphanie n’est pas une fête religieuse. En effet, les Saturnales, qui honoraient le dieu Saturne à la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier dans tout l’Empire romain, étaient l’occasion de ripailles mémorables et, pour les esclaves, celle de critiquer exceptionnellement leurs maîtres.
On dit qu’il était de coutume de glisser un haricot (d’où la tradition de la «fève») dans l’un des mets afin de désigner le roi du festin. Pour expliquer les origines de l’Épiphanie, on évoque également Dionysos, le dieu de la vigne, du vin et des excès dans la mythologie grecque.
2. L’«apparition» de Dieu aux hommes en la personne de Jésus-Christ
En Occident, l’Épiphanie va progressivement absorber les anciennes traditions romaines et païennes. L’événement va donc célébrer la présentation de Jésus aux Rois Mages. Étymologiquement, le mot (d’origine grecque) épiphanie désigne la «manifestation» oul’«apparition» de Dieu aux hommes en la personne de Jésus-Christ, et plus précisément sa venue dans le monde en un temps historique donné. Tandis que l’Épiphanie est une fête religieuse, la tradition qui veut que l’on tire les rois est païenne.
3. Douze jours après la naissance de Jésus
L’Épiphanie est traditionnellement fixée dans le calendrier chrétien le 6 janvier, soit douze jours après la naissance de Jésus selon la liturgie romaine. Le 6 janvier tombant régulièrement en pleine semaine, une réforme a transféré la date au second dimanche suivant Noël, soit quasi-systématiquement au premier dimanche de janvier. La galette des rois est donc découpée à cette date, en tout cas dans les pays qui n’ont pas de jour férié dédié à l’Épiphanie. Cette année, l’Épiphanie aura lieu le dimanche 4 janvier, le 6 janvier tombant un mardi.
4. Une part de galette au premier pauvre qui se présentait
Il faut remonter au 13e ou au 14e siècle pour retrouver les premières traces du partage d’une galette lors de l’Épiphanie. Une galette, partagée en autant de portions que de convives plus une : la «part du pauvre», c’est-à-dire destinée au premier nécessiteux qui se présentait. On parle d’abord d’un gâteau doré et de forme ronde, une description qui peut rappeler le soleil et donc le culte des Saturnales. Pendant ces festivités de sept jours, les excès étaient permis, et il était d’usage d’offrir des gâteaux à son entourage. Une tradition qui, au Moyen-Âge, est devenue celle du «gâteau des rois». Pour certains, l’appellation viendrait de la redevance qu’il fallait verser à son seigneur à la même époque. Redevance généralement accompagnée elle-même… d’un gâteau.
5. Une pièce d’argent, d’or ou… un haricot blanc
Au 11e siècle, certains avaient pour habitude de désigner leur chef en cachant une pièce dans un morceau de pain. Une pièce d’argent, une pièce d’or ou bien pour les plus pauvres une fève (haricot blanc). Celui qui la trouvait était alors élu. Plus tard ce pain fut remplacé par de la brioche. La première fève en porcelaine date des années 1870.
Sébastien Varveris
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